NOTES

 

Il est certain que Bossuet n'a jamais écrit cela, et improbable qu'il l'ait dit publiquement. Il n'intervient dans la longue querelle sur le caractère licite ou illicite du théâtre que tard, en 1694, dans Maximes et réflexions sur la comédie en réponse à la Lettre d'un théologien [...] pour savoir si la comédie peut-être permise ou doit être absolument défendue qui concluait à l'autorisation et avait soulevé des anathèmes. Elle était anonyme mais unanimement attribuée au R.P. Cafaro.

Bossuet lui écrivit une lettre destinée à provoquer son désaveu de cet écrit, et qui l'obtint. Elle stigmatisait « les impiétés et les infâmies dont sont pleines les Comédies de Molière » mais ne fut publiée que soixante ans plus tard.

Dans les Maximes la position de Bossuet est modérée: la comédie est permise; l'état de comédien doit être affranchi de l'opprobre qui pesait sur lui: « La plus infâme des conditions était celle des cabaretiers... ils ont aujourd'hui la qualité de marchands de vin [... ] les canons des Conciles n'en veulent qu'aux comédiens qui jouent des pièces scandaleuses, ou qui ne les représentent pas assez honnêtement. » Les pièces ne doivent pas être jugées différemment des autres écrits. Mieux vaut cependant s'abstenir de représentations durant le Carême et les « temps de piété ». Aux religieux et ecclésiastiques ne sont permises que les représentations de collège.

Comme la précédente, Flaubert retient cette formule pour Bouvard et Pécuchet.